J'ai découvert très récemment l'origine de cette expression. Elle est tirée d'un sonnet de Joachim du Bellay, originaire de la région. Le premier vers est très connu, mais j'en ignorais totalement la suite !
Les regrets
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme celui-là qui conquit la Toison,
Et puis est retourné plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province et beaucoup davantage ?
Plus me plait le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plait l'ardoise fine.
Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
Joachim du Bellay (1522-1560)
Du coup je me suis rendu compte qu'on cite souvent ces deux vers en leur donnant un sens contraire à ce que l'auteur a voulu dire, puisque c'est la suite de la phrase qui est importante : les voyages, c'est bien, surtout pour découvrir qu'au final on est mieux chez soi ! J'ai eu l'occasion de faire quelques petits séjours à l'étranger et je suis bien contente d'être revenue en France, même si ce n'est pas dans ma région d'origine. Je me sens bien ici, chez moi. J'en admire d'autant plus ceux et celles qui ont décidé de quitter leur pays, pour de très bonnes raisons, et pour qui ça n'a pas dû être toujours facile...
Pardon David :-s