« Collectif de Défense des Riverains et Habitants du Vieux Mans »
Courriel : collectif-def-riv-vieuxmans@orange.fr
Chère Madame, Cher Monsieur,
Vous avez sans doute été sensibilisé au spectacle organisé au cours de l’été dans le Vieux Mans par la municipalité, sous l’appellation « La Nuit des Chimères ». On vous aura certainement présenté celui-ci sous l’aspect le plus flatteur. Mais on vous aura occulté soigneusement un certain nombre de disfonctionnements majeurs qui ont présidé à cette manifestation que l’on envisage de démultiplier dans d’autres sites de la Ville ancienne. Le journal OUEST France en a fait dernièrement état.
Bien entendu cette mise en scène réalisée avec des moyens considérables (plus de 1 400 000 € - 9.183.000 F- ont été dépensés – on peut s’interroger sur la pertinence d’un tel budget somptuaire quand tant de personnes auprès de nous sont dans le besoin) est à maints égards impressionnante et à ce titre certains peuvent l'apprécier.
Toutefois les conditions de sa mise en oeuvre, de façon impérieuse et sans nuance, par la municipalité, amènent à exprimer de graves réserves, à relever les comportements inadmissibles en violation des droits des habitants, violations drapées sous l’habillage facile et démagogique du primat de la mise en valeur de notre vieille cité.
Les documents joints vous démontreront les offences faites aux gens, la duplicité bonhomme de certains moyens utilisés, allant de la volontaire occultation de l'ampleur des emprises et nuisances, au mensonge pur et simple pour éviter l'engagement préventif d’actions judiciaires pour « voie de fait » commise par une autorité administrative par des actes entachés d'irrégularités patentes et graves.
On peut ne voir que l'aspect féerique, ludique de l'opération. Ce que subissent les gens, locataires des HLM surplombant la muraille en butte depuis deux étés à cette agression lumineuse et sonore quotidienne (interrogez en privé les représentants des locataires en leur garantissant l’anonymat), propriétaires de leurs maisons qui, amoureux de ce quartier y ont consacré parfois des années de leur vie, et que l'on traite aujourd'hui de quantités négligeables, personnels municipaux à qui on impose des sujétions nocturnes et qui ne peuvent protester sauf à être d'une façon ou d'une autre sanctionnés, tout ceci il est aisé d’en ignorer l’ampleur et les conséquences.
Il sera facile à qui voudra ne pas entendre la réprobation parfois indignée des riverains, de caricaturer leurs réactions parce qu'ils sont peu nombreux, parce que « la fin justifie les moyens », parce que « s'ils ne sont pas contents ils peuvent aller habiter ailleurs », parce que pour certains le droit n'est respecté, voire respectable, que s’il leur est utile (comme le proclamait la formule fameuse d'un député bien connu au parlement dans les années 80 «vous avez juridiquement tort car vous êtes politiquement minoritaires»).
Songez néanmoins que l'état de droit et son respect sont la condition de la démocratie, cela seul permet d'imposer la protection des plus faibles. Là où l’on viole les droits des gens l’histoire montre qu’un jour ou l’autre les personnes sont bafouées, traquées, voire éliminées, et l'actualité quotidienne nous le démontre régulièrement.
C’est pourquoi nous avons pris le parti de sensibiliser le maximum de personnes et de relais d’opinion, afin d’alimenter autant que de besoin le débat public et faire pression afin que de nouveaux comportements soient adoptés et des solutions acceptables convenues et respectées pour l’avenir. A défaut l’affaire sera soumise au juge.
Nous vous remercions de prendre connaissance de ce dossier et selon vos responsabilités, nous vous invitons à œuvrer pour que cessent ces comportements malheureux voire détestables, qui pourraient dans quelques temps être sanctionnés au détriment, pour tous, de l’idéal démocratique et de la respectabilité des élus dans l’esprit de nos concitoyens. Et ce qui se passe ces derniers temps à Budapest en illustre tous les graves risques.
Les critiques de fond :
Mauvais comportement de la municipalité qui a pratiqué une politique du fait accompli avec un simulacre de concertation. Tout le contraire d’une véritable démarche démocratique : informations erronées diffusées parcimonieusement ou tronquées, peut être délibérément fausses (cf compte rendu 0F du 22avril et la réalité de ce qui a été fait en juillet et août.
On dissimule les vrais projets dans toute leur ampleur, on les minore par des propos vagues ou lénifiants en imposant en fait une situation décidée d’avance, aux riverains.
Par exemple :
En 2005 la projection sur les façades des bâtiments d’habitations HLM quai Denfert Rochereau
En 2006 la projection dite de la « palestre saint Hilaire » sur les tours (et les façades étaient aussi prévues, les premiers essais l'ont démontré, les bribes qui apparaissent fugitivement encore dans le spectacle actuel entre la tour Saint-Hilaire et la tour de Tucé en témoignent). Seule une réaction vive et une menace de référé ont fait corriger cette atteinte, partiellement mais on a maintenu les projections sur la tour Saint-Hilaire de façon totalement prétorienne et contraire au droit, sans proposition préalable, sans négociation, et sans accord des propriétaires concernés.
On s’est totalement désintéressé au niveau du projet des conséquences ( ce qu’en vocabulaire technique on traduit par l’expression « étude d’impact ») Cela a été délibérément occulté en termes de nuisances sonores et psychologiques des concentrations de foules, des mouvements de celles-ci, du bruit engendré par celles-ci à proximité immédiate des domiciles des riverains et de leurs lieux de repos en début de nuit, tous les soirs, sept jours sur sept pendant deux mois, parfois en période de fortes chaleurs où l’on aspire à ouvrir ses fenêtres pour capter la fraîcheur de la nuit.
Cela constitue à la fois une violation de l’arrêté préfectoral de 1996 concernant la lutte contre les nuisances sonores et la manifestation d'un profond dédain des habitants - qui sont des citoyens pas un bétail - considérés en fait comme quantité négligeable qu’ils soient locataires d'HLM plus ou moins des obligés de la ville, ou des propriétaires en raison de leur faible effectif numérique.
Tous les gens raisonnables qu'ils soient locataires ou propriétaires, sont prêts à s'accorder pour considérer qu'il est de l'intérêt de tous de mettre en valeur le Mans et sa vieille ville.
Mais les modalités d'application de ce genre de choses ne peuvent à l'évidence que résulter d'une concertation véritable, loyale et sincère, où rien n’est dissimulé chacun faisant un pas et la part des choses pour aboutir à un accord contractuel qui engage, mais certainement pas en imposant d'abord un projet pour ensuite concéder quelques légères modifications à la marge de façon bonhomme et paternaliste.
Ce que les habitants du Vieux Mans attendent :
Une concertation véritable loyale et sincère pour 2007 afin que soit convenus les aménagements suivants :
Limitation dans le temps, sur tous les sites, et pendant toute la durée de la manifestation, de toute projection qu’elle soit lumineuse et-ou sonore ( par exemple deux soirs par semaine afin que le droit au repos et à l’intimité des riverains soit respecté - en pratique pas en théorie - c'est-à-dire qu’aucune raison n’existe pour une concentration de foule en quelque lieu que ce soit.
Limitation des niveaux sonores des bandes sons faisant l’objet de mesures par un organisme indépendant SOCOTEC ou VERITAS par exemple. Révision de celles-ci pour bannir toutes percussions et scansions en privilégiant des thèmes mélodiques et harmoniquement doux.
Accord préalable contractuel pour toute extension, avec les riverains concernés locataires et propriétaires, respect de la règle de droit en toutes circonstances, et indemnisation préalable éventuelle des conséquences des nuisances engendrées qui ne pourraient être évitées ( prise en charge d’aménagements techniques, indemnité de trouble en période nocturne etc…)
Extrait du procès verbal de l’assemblée générale du syndicat des copropriétaires
du 10 rue de Vaux en date du 13 mai 2006
- DISPOSITIONS A PRENDRE VIS-A-VIS DU PROJET MUNICIPAL, DENOMME NUIT DES CHIMERES, DE PROJECTIONS NOCTURNES QUOTIDIENNES DE SCENES ANIMEES AVEC ACCOMPAGNEMENT SONORE SUR LES FACADES PRINCIPALES ET LA TOUR SAINT HILAIRE COTE SARTHE, PENDANT LES MOIS DE JUILLET ET AOUT. HABILITATION DU SYNDIC POUR ENTREPRENDRE TOUTES DEMARCHES AFIN DE PRESERVER LES DROITS DE LA COPROPRIETE ET D’ENGAGER TOUTE INSTANCE JUDICIAIRE TANT EN MESURES DE PROTECTION QU’EN DEMANDE D’INDEMNISATION VIS-A-VIS DE LA VILLE DU MANS ET DES CONCEPTEURS TECHNIQUES LA SOCIETE SKERZO ET SES DIRIGEANTS.
Les copropriétaires ont appris par la rumeur publique et certains articles de la presse locale l’existence d’un projet d’étendre au périmètre allant de la tour de Tucé à la tour Saint Hilaire ou des Ardents, des projections lumineuses et sonores de même type que celles qui ont été réalisées l'an passé sur la muraille, et les façades des immeubles HLM de la ville du Mans qui la surplombent, entre la tour du Tunnel et la tour des pans de Gorron.
Ils expriment leurs vifs regrets qu’une telle annonce et entreprise aient été faites sans qu’aucune concertation préalable, et un accord, soient intervenus entre la collectivité locale organisatrice responsable, et les propriétaires concernés, dont les services municipaux ne peuvent ignorer ni les noms, ni les adresses.
ils rappellent que les immeubles situés entre la tour de Tucé et la tour Saint Hilaire ou des Ardents – y compris celle-ci dans sa totalité – tout comme ceux vers la Grande Poterne et au-delà - , sont contrairement aux bâtiments HLM, des propriétés privées. A ce titre, nul ne peut en utiliser les façades comme écran de cinéma ou tout autre usage, sans un accord formel dûment établi et authentifié. Ils rappellent également le respect des prérogatives des propriétaires sur l’image de leur propriété et l'exploitation qui peut en être faite.
C’est pourquoi par un courriel en date du vendredi 21 avril (adressé en copie à Me Le Deun et Me Moine) après avoir alerté les riverains de la rue de Vaux, monsieur GARNIER tant à titre personnel qu’au nom du syndicat des copropriétaires, a mis en garde la société SKERTZO chargée par la municipalité de réaliser les projections, contre toute atteinte aux droits de propriété ( copie du courriel sera annexée au procès-verbal).
Le lendemain samedi 22 avril une réunion en Mairie présidée par le maire M. Jean-Claude BOULARD à laquelle madame GARNIER a assisté, était tenue pour, disait-on, assurer une concertation avec les habitants du Vieux Mans. Au cours de celle-ci, face aux questions précises posées, le maire très évasif et semble-t-il embarrassé, a prétendu ne rien connaître précisément du projet de SKERTZO (alors qu’il se targue en de nombreux cercles d’être le concepteur du synoptique de cette animation, rédigeant textes et scénario). Sur l’insistance des participants il a néanmoins consenti à assurer l’assistance que les projections n’auraient lieu que sur la partie basse de la muraille romaine, pas sur les façades des immeubles la surplombant ni sur les tours. Il a également précisé qu’il n’y aurait pas d’accompagnement musical ou sonore et que au moins une journée le lundi ne serait pas concernée par cette animation nocturne.
Le lundi 24 avril un courrier du maire, déposé à midi à domicile, et adressé à monsieur GARNIER conviait celui-ci à un entretien sur le sujet des projections. Des raisons familiales ont amené monsieur GARNIER à lui faire la réponse qui est annexée au procès-verbal, prenant acte des déclarations publiques faites par le maire le 22 avril, rappelées par sa lettre du 28 avril 2006 sans être ensuite contredit (copie annexée au PV ainsi que l’article publié dans OUEST-FRANCE).
Si ces engagements sont respectés, et que les nuisances sonores liées aux concentrations de personnes dans une environnement réduit ne sont pas excessives en volume et dans le temps, il n’y aura pas lieu d’aller plus avant, tout en restant vigilant contre toute tentative ultérieure de nouveaux abus.
Par contre, si ces engagements ne sont pas respectés et que des dérapages sont constatés il aura lieu de prendre toutes mesures pour les faire cesser afin que les préjudices moraux voire pécuniaires des copropriétaires ne soient pas tolérés et pérennisés. C’est pourquoi l’assemblée des copropriétaires est amenée à se prononcer et habiliter le syndic ès-qualité à agir en son nom et engager toute procédure au nom du syndicat envers la ville du Mans et la société SKERTZO pour faire reconnaître ses droits, cesser les troubles et requérir toute indemnisation des préjudices causés par les violations constatées.
RÉSOLUTION N° 5.
L’assemblée des copropriétaires habilite le syndic ès-qualité à agir en son nom et engager toute procédure, devant toute juridiction, au nom du syndicat des copropriétaires de l’Hôtel Denisot 10 rue de Vaux envers la ville du Mans et la société SKERTZO pour faire reconnaître ses droits, cesser les troubles et requérir toute indemnisation des préjudices causés par les violations constatées.
A : skertzo@skertzo.com
Cc : ld.loyer.ledeun@wanadoo.fr ; fevrier.maingot.moine@wanadoo.fr
Date : 21/04/06 15:29
Objet : projections sur façades privées - mise en garde - atteinte à la propriété -
Pièce(s) jointe(s) :
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Syndicat des Copropriétaires du 10 rue de Vaux
à
Madame et Monsieur les dirigeants de SKERTZO
68 rue des Archives
75003 Paris
Tél : 33 (0) 1 42 78 78 08
Fax : 33 (0) 1 42 78 75 66
skertzo@skertzo.com
Courrier par mèle avec accusé de réception.
Madame, Monsieur,
Nous avons appris par la presse locale que votre agence envisage d’étendre au périmètre allant de la tour de Tucé à la tour des Ardents, des projections lumineuses et sonores de même type que celles que vous avez réalisées l'an passé sur la muraille, et les façades des immeubles HLM de la ville du Mans qui la surplombent, entre la tour du Tunnel et la tour des pans de Gorron, projet susceptible de s’étendre par ailleurs.
Permettez nous tout d’abord, d’exprimer notre profond regret qu’une telle annonce et entreprise aient été faites sans qu’aucune concertation préalable, et un accord, soient intervenus entre la collectivité locale organisatrice responsable, et les propriétaires concernés, dont les services municipaux ne peuvent ignorer ni les noms, ni les adresses.
Qu’il nous soit permis de rappeler que les immeubles situés entre la tour de Tucé et la tour Saint Hilaire ou des Ardents – y compris celle-ci dans sa totalité – tout comme ceux vers la Grande Poterne et au-delà - , sont contrairement aux bâtiments HLM, des propriétés privées. A ce titre, nul ne peut en utiliser les façades comme écran de cinéma ou tout autre usage, sans un accord formel dûment établi et authentifié. Nous ne mentionnerons que pour mémoire également le respect des prérogatives des propriétaires sur l’image de leur propriété et l'exploitation qui peut en être faite.[1]
Nous faisons donc toutes réserves dès à présent sur un usage abusif de nos propriétés et en l'état nous opposons formellement à toute projection organisée par vous sur nos façades (copropriété du 10 rue de Vaux, façade sur rivière et comprenant en sa totalité la tour des Ardents ou St Nicolas). (2)
Nous attirons votre attention sur le fait que passer outre en connaissance de cause serait éventuellement constitutif de complicité de voie de fait, susceptible d'engager votre responsabilité pécuniaire, voire pénale.
Vous voudrez bien nous accuser réception de la présente.
Veuillez agréer Madame, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées
Syndicat des copropriétaires du 10 rue de Vaux - Le Mans
[1] cf. art 544 du code Civil –
trouble porté à l'exercice du droit d'usage et de jouissance paisible, par une atteinte matérielle à la propriété
et Cass. 1ère civ., 2 mai 2001, D. 2001, J., p. 1973, obs. J.-P. Gridel
(2) En droit administratif, une voie de fait est un acte émanant d'une autorité administrative qui :
- porte une atteinte grave au droit de propriété ou à une liberté fondamentale
- et qui est manifestement insusceptible de se rattacher à un pouvoir légalement dévolu à l'administration.
Par exception à la compétence de principe du juge administratif à l'égard des actes de l'administration, c'est l'autorité judiciaire qui est seule compétente pour constater, sanctionner et réparer une voie de fait.
Cette dérogation exceptionnelle à la répartition des compétences entre les juridictions administratives et judiciaires repose sur la compétence particulière dévolue à l'autorité judiciaire par la Constitution (article 66) comme gardienne de la liberté individuelle, et également spécialement compétente pour tout ce qui touche à la garantie de la propriété privé
Art. 322-1.du Code Pénal - (Ord. no 2000-916, 19 sept. 2000, art. 3) La destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d’emprisonnement et de « 30 000 € » d’amende, sauf s’il n'en est résulté qu’un dommage léger.
(Ord. no 2000-916, 19 sept. 2000, art. 3 ; L. no 2002-1138, 9 sept. 2002, art. 24, I) Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de « 3 750 €» d’amende « et d’une peine de travail d’intérêt général » lorsqu’il n’en est résulté qu’un dommage léger.
OUEST FRANCE LE MANS
lundi 24 avril 2006
Nuit des chimères : les riverains râlent
Samedi matin, une poignée de riverains du Vieux-Mans, lassés par le bruit et la lumière des Nuits des Chimères, a été reçue par le maire. Pour se faire entendre...
Petit réglage entre le maire et les habitants de la cité Plantagenêt à quelques semaines de la reprise. Pour une meilleure cohabitation des riverains avec les animations nocturnes.
« La musique de la Nuit des chimères est belle la première fois. Ensuite, vous la vomissez ! » A l'aube de la deuxième saison des animations sons et lumières dans la cité Plantagenêt, le maire, Jean-Claude Boulard, a reçu une poignée de riverains fatigués de ne pas dormir, ou mal. Réunis en mairie, samedi matin, ils ont tenu à refaire préciser au maire certains détails sur la prochaine saison estivale.
• Baisser le volume sonore. Le maire et les riverains semblent d'accord pour « mettre le son plus bas. C'est plus beau d'ailleurs quand la musique n'est pas forte », ont souligné les habitants du Vieux-Mans. « J'assisterai aux premières représentations et je serai donc garant du niveau sonore », s'est engagé Jean-Claude Boulard.
• Jour de relâche. Le lundi a été retenu. « C'est la journée la plus creuse au niveau touristique », rappelle le maire.
• Niveau de luminosité. « Je n'ai pas le droit de réduire le niveau de luminosité des rues, a consenti Jean-Claude Boulard. J'enlèverai donc les masques sur les réverbères afin de préserver le niveau actuel de luminosité ».
• La dame blanche dans son jardin. Dans le jardin de la Reine-Bérengère, la dame blanche va se promener dans un brouillard d'eau. Elle sera rétro-projetée. Il n'y aura pas de musique et les grilles seront fermées.
• Côté droit de la muraille. « Les créateurs de la Nuit des Chimères essaient de travailler sur le travail romain, sur les masques, mais je n'en sais pas plus », a expliqué le maire. La projection se situera au niveau du bas de la muraille bien dégagée (entre les deux tours).
• Dernier site, pas encore décidé. La réflexion sur un dernier site est engagée. Pour le moment, rien n'a été décidé. « C'est ouvert, tempère le maire, en intégrant toutes les préoccupations qui sont les vôtres. » Jean-Claude Boulard lance trois pistes. La première ? Le chevet de la cathédrale, avec une projection sur les arcs boutant. « C'est l'endroit le plus magnifique, il n'y aurait aucun problème de nuisances, mais c'est très difficile d'avoir les autorisations ». L'idée serait d'effectuer la projection d'images (de gargouilles) à partir du palais de justice. Deuxième site possible : la mairie ! « À partir de la place du Hallai, on peut avoir des personnages projetés », poursuit Jean-Claude Boulard. Dernière piste ? Saint-Pierre-la-Cour.
• Chimériques et final aérien. Le maire parle, pour cet été, d'un spectacle avec des trapézistes pour le final des Chimériques.
• Charte. « Une charte va être rédigée », a promis le maire, pour résumer tous les points abordés durant la réunion de samedi matin.
• Stationnement des riverains et isolation phonique. Le maire propose un prochain rendez-vous avec les riverains sur ces deux sujets.
• Contractuelles agressives. En fin de réunion, les riverains présents ont fait part de leur énervement quant à l'agressivité des contractuelles de la cité Plantagenêt. Le maire semble déjà avoir été informé. « On va essayer d'arranger tout ça » a rassuré, en bon père de famille, le premier magistrat de la ville.
M Gérard GARNIER à Monsieur le Maire du Mans
Pour le syndicat des
copropriétaires du Hôtel de ville
10, rue de Vaux Place saint Pierre
72000 Le Mans 72000 Le Mans
Le Mans le 28 avril 2006
Monsieur le Maire,
J'ai bien reçu votre courrier déposé à notre domicile. Celui-ci me conviait à une rencontre au sujet des projections lumineuses et sonores liées à l'extension des manifestations dénommées « Nuit des chimères », entre la tour des Ardents et la tour de Tucé.
L'état de santé très préoccupant de mon père depuis Pâques, et qui requiert tous mes soins, ne me permet pas d'y répondre à une date prochaine prévisible.
Toutefois les derniers éléments d'information sur le nouvel état du projet, donnés par vous lors de la réunion d'information du samedi 22 avril à laquelle mon épouse a pu participer, nous ont apporté un certain nombre d'éclaircissements et d’apaisements.
Nous avons noté que les projections n'étaient finalement prévues que sur la partie basse gallo-romaine de la muraille, en aucun cas sur les tours, et sans aucune sonorisation, comme rapporté dans le quotidien OUEST France.
Cela répond tout à fait aux attentes des habitants du 10 rue de Vaux qui n'émettent plus aucune réserve dans ces conditions.
Si pour les années à venir des projets nouveaux venaient à être à l’étude dans ce périmètre nous vous serions très reconnaissants de nous en aviser au préalable, en nous communiquant tous documents utiles (maquette, descriptif, cahier des charges, projet de protocole etc…), que nous examinerions entre copropriétaires avant toute autre démarche.
Veuillez agréer monsieur le Maire l’expression de mes sentiments les meilleurs.
En réalité il y a eu projection sur les tours habitées et sonorisation au pied de celles-ci et de la muraille avec concentration de foules chaque nuit de 22h 0 24h voire plus, pendant 64 jours d'affilée du 30 Juin au 2 septembre.... bravo l'honnêteté.
Eléménts attestant du droit de propriété sur la Tour Saint hilaire
OUEST FRANCE Le Mans
samedi 23 septembre 2006
Le dernier acte des Chimères est à l'étude
La troisième saison de La Nuit des Chimères verra la troisième et dernière extension du spectacle. Les idées sont là. Reste à convaincre les riverains.
Première année, anges musiciens à la cathédrale, bestiaire romain sur la muraille des Pans de Gorrons. Deux sites, gros succès. Deuxième année, Dame Blanche rue de la Reine-Bérengère et nouvelle animation sur la muraille Saint-Hilaire. Quatre sites et re-gros succès... Et maintenant ? Maintenant, « il faut que je vende un cinquième site aux riverains », répond Jean-Claude Boulard.
Pour que l'ambitieux projet du cabinet Skertzo ne soit pas trop lourd à gérer (et à digérer), la municipalité avait décidé, dès le départ, de le tronçonner. Sa mise en place et les investissements qui l'accompagnent devaient se faire en trois fois. Pour la dernière étape, en 2007, « Skertzo voudrait s'installer dans la cour du conservatoire, révèle le maire. L'an dernier, j'avais un peu reculé sur ce site. Maintenant, je suis convaincu qu'on peut faire une animation qui occasionnerait très peu de nuisances. »
« Il y a déjà du bruit, alors autant qu'il soit joli »
Le muret situé dans la cour serait transformé, par la magie des images, en une table de banquet autour de laquelle siégeront cinq personnages. Leurs vêtements et les mets qui leurs seront servis changeront au cours du repas, comme s'ils participaient à un « banquet à travers les âges ». « Aucune image ne sera projetée sur une façade privée », promet le maire, qui assure que la musique accompagnant le tout sera douce aux oreilles des riverains. « Dans la Grande-Rue, il y a déjà du monde et du bruit tard le soir aux terrasses de café. Il y a des bruits de toute façon, alors autant qu'ils soient jolis. C'est plutôt par des raisonnements de ce genre qu'on va essayer de convaincre. »
Une tour de plus et des grylles planqués
Pas sûr que ça marche. Interrogée début septembre sur l'état d'esprit des riverains du Vieux-Mans à l'égard de La Nuit des Chimères, Monique Charles, présidente de l'association Vivre dans le Vieux-Mans, reconnaissait que les choses s'étaient « nettement améliorées ». Tout en prévenant : « S'ils mettent quelque chose dans la cour du conservatoire, ils auront droit à un procès direct ! » Ça promet.
Outre la cour du conservatoire, le maire voudrait que Skertzo investisse une nouvelle tour, la tour Vivier, située à proximité de l'escalier de la grande poterne. « C'est une tour vide, il faut qu'on voit à qui elle appartient, explique Jean-Claude Boulard. On pourrait y mettre une petite mise en scène à l'intérieur de la tour, qu'on apercevrait à travers la fenêtre. » Autre idée du maire : disséminer quelques belles Chimères et autres images de Grylles dans les coins et recoins de la vieille ville, « sans les porter au programme », en incitant les spectateurs à les découvrir par eux-mêmes. Un peu à la façon d'une chasse au trésor. Pas bête. Mais ça risque de ne pas plaire à tout le monde... A commencer par les riverains qui risquent d'apprécier fort peu l'entrée inopinée de curieux dans les impasses et cours intérieures de la Cité Plantagenêt, à la recherche de belles images !
Stéphane VERNAY.
Entre autres nouveautés pour 2007, le maire verrait bien la création de grylles supplémentaires, disséminés dans des endroits discrets, que les spectateurs seraient invités à rechercher.
Source : OUEST FRANCE maville.com Juin 2006
« Coulisses : Les rêves de Skertzo pour 2007 »
Crédit photo :Franck Dubray
« Un banquet médiéval dans la cour du conservatoire. C’est le projet préféré des gens de chez Skertzo pour la troisième et dernière extension de La Nuit des Chimères. Le lieu leur plaît beaucoup et ils aimeraient y faire quelque chose de« très intime », sur le thème du banquet à travers les âges et sans musique, pour ne pas perturber les riverains. » »
« Les Plantagenêts, rue Robert Triger. Ils sont au coeur de La Nuit des Chimères mais aucune séquence n’évoque leur incroyable destin, à l’exception de la Dame Blanche. Avec une nouvelle animation projetée sur le pan de muraille située rue Triger, derrière la cathédrale, Skertzo voudrait rendre hommage à la saga des Plantagenêt et aux figures fortes de la famille : Henry II, roi d’Angleterre, Aliénor d’Aquitaine, Richard Coeur de Lion et Jean sans terre.
« La Pléiade, place du Hallai. Là aussi, on parle d’une projection très sobre et sans son, mais sur le thème du groupe des poètes de la Pléiade. Un groupe dont le premier contact se serait fait au Mans, le 5 mars 1543, à l’occasion des funérailles de Guillaume du Bellay. On sait que Jacques Peletier, secrétaire de l’évêque du Mans, et Pierre de Ronsard s’y sont rencontrés, mais l’on pense que Joachim du Bellay, parent de Guillaume du Bellay, était présent également. Une animation place du Hallai permettrait d’évoquer le début de cette grande aventure littéraire de la Renaissance.
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J'y suis revenu depuis plusieurs fois, et c'est encore plus beau. On espère bien y amener Marianne et Xavier bientôt. Pour ceux que ça intéresse, ça commence vers 22h30 dans la vieille ville du Mans, et ça marche jusqu'au 18 septembre. Et dans la vieille ville il y a plein d'excellents restos, à des prix raisonnables, au moins pour des parisiens.